Le pétrole poursuit sa hausse

Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse lundi, encouragés par l'optimisme sur la hausse de la demande mondiale, et l'élection du conservateur Ebrahim Raïssi en Iran, rendant les négociations sur le nucléaire plus difficile. En effet, son élection est susceptible de réduire les chances d'un accord qui permettrait d'alléger les sanctions qui empêchent actuellement l'Iran d'exporter sa production de brut, ce qui changerait de manière drastique l'équilibre du marché, un facteur baissier pour les cours. Un nouveau cycle de négociations s’est achevé dimanche sur une note positive à Vienne, et la conclusion d’un compromis pour relancer l’accord avant la prise de fonctions de M. Raïssi, comme l’a promis le président sortant Hassan Rohani, reste une possibilité.

Le baril de Brent, référence européenne du pétrole brut a dépassé les 75 dollars mardi pour la première fois depuis avril 2019 avant de se replier.

D'autre part, les cours sont soutenus dans l'attente de la réunion prévue le 1er juillet de l'OPEP + pour arrêter les prévisions de production pour août, en effet, les volumes de production décidés durant les réunions de l'OPEP peuvent avoir une influence majeure sur l'offre de pétrole et sur son prix, partout dans le monde. L'OPEP et ses alliés au sein de l'OPEP+ (dont la Russie) disposent d'importantes capacités de production inutilisées, progressivement réinjectés dans le circuit mondial. Si enfin, un accord avec l'Iran était conclu, l'offre mondiale de pétrole pourrait encore s'accroître de plusieurs millions de barils par jour.

Enfin, les prix ont poursuivi leur hausse mercredi à la suite des chiffres communiqués par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) annonçant un recul plus important que prévu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, signal favorable à une reprise rapide de la demande.

Le prix moyen du fioul pour 1000 L ordinaire s'élève actuellement à 0,862€/L.